Je n'aimerai plus jamais si j'ai la solitude comme compagnon.
Je pense à elle jalouse de quelqu'un qui pourrait lui voler un soupir, son attention.
Elle ne sait pas que j'existe et meurt en cultivant cette illusion.
Je voulais raccourcir le temps parce que je pense pouvoir le gagner un jour.
La vie est vague quelque part et cet endroit est l’immense nuit de la poésie.
Je photographie le soleil pour enlever le jour, maintenez la lune pour assurer la nuit qui me procure la joie.
Mais je sais que cela prend plus que le désir de transformer le jour en nuit.
Je ne cloue pas les yeux pour ne pas le perdre un instant, puisque c'est sa présence qui me nourrit.
L'embrasser est un rêve qui cogne dans le vide, ce sont mes bras sans présence, mes lèvres sans pression.
Pourtant, un jour, je fais encore de ce fantasme ma religion.
Je n'ai même pas été surpris, ma mémoire s'est figée, car le passé s'est terminé lorsque le présent s'est joint. Mes pensées se sont taries alors que le futur vers le présent migrait. Je me suis retrouvé sans histoire, sans raison, sans direction pour continuer. Statique, il n’y avait plus de jour ni de nuit, juste du crépuscule. Il n’y avait pas de visages, seulement des ombres, ni des corps, seulement des silhouettes. L’amour fait de désir et d’espoir a pris fin, et un grand vide s’est installé, même la haine, faite de souvenirs, n’a pas duré. La jalousie et l'envie, qui se nourrissent de vanités et de comparaisons, ont succombé. La vérité tant désirée régnait enfin, alors que le monde de la certitude, de l'immobilité, s'établissait, implacable, indiscutable. Tout s'est révélé, nos rêves ont pris fin, la magie a pris fin et avec elle notre existence. Avec l'immortalité présent et l'éternité consciente, il ne restait plus rien à faire, pas même ...
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