Je continue de penser que l'âge ne me permet plus que de penser au présent, au passé effacé et au futur court, il n'y a pas d'autre alternative.
Qu'est-ce qu'un présent avec un passé oublié et un avenir rétréci?
C'est une sensation nouvelle et intéressante. C'est-à-dire que je ne me bat plus, parce que ça n'en vaut pas la peine et pour la même raison, je n'investis pas. Je suis alors en présence de la vie chaque jour, alors j'agis et agis sans me soucier d'avoir un retour, je reste dans le mien.
En d’autres termes, j’agirai au fur et à mesure que la situation se présentera, à résoudre si c’est un problème ou à en profiter si c’est une bonne chose. Je n'ai pas besoin de trop réfléchir pour agir, je n'ai pas de condition physique qui me retient, je n'ai pas à honorer le passé ni à parier sur l'avenir.
La sensation est très confortable et pas stressante.
Alors, je me demande, n’est-ce pas ainsi que nous devrions toujours agir à n’importe quel stade de la vie? Ne serait-ce pas vivre en état de préparation pour tout ce qui viendrait? Ou peut-être pas, il faut suivre une direction qui ne soit fournie que par l'avenir et prendre des décisions avec des conditions préalables afin de raccourcir les milliers d'alternatives et de perspectives qui apparaissent toujours.
Dans cet esprit, nous pourrions proposer une prémisse: les jeunes ont besoin des perspectives d’avenir pour ne pas se perdre dans les alternatives, car nous n’avons pas un passé expérimenté qui les limite. Avec l'âge, l'expérience réduit les variables et l'orientation future devient plus claire, l'action est mieux dirigée.
Conclusion Pour ralentir le vieillissement, il faut reprendre les perspectives, même si le futur se réduit
Est-ce que ça vaut le coup?
Je n'ai même pas été surpris, ma mémoire s'est figée, car le passé s'est terminé lorsque le présent s'est joint. Mes pensées se sont taries alors que le futur vers le présent migrait. Je me suis retrouvé sans histoire, sans raison, sans direction pour continuer. Statique, il n’y avait plus de jour ni de nuit, juste du crépuscule. Il n’y avait pas de visages, seulement des ombres, ni des corps, seulement des silhouettes. L’amour fait de désir et d’espoir a pris fin, et un grand vide s’est installé, même la haine, faite de souvenirs, n’a pas duré. La jalousie et l'envie, qui se nourrissent de vanités et de comparaisons, ont succombé. La vérité tant désirée régnait enfin, alors que le monde de la certitude, de l'immobilité, s'établissait, implacable, indiscutable. Tout s'est révélé, nos rêves ont pris fin, la magie a pris fin et avec elle notre existence. Avec l'immortalité présent et l'éternité consciente, il ne restait plus rien à faire, pas même ...
Comentários
Postar um comentário